Visite de courtoisie

Non sans mauvaise grâce, Séraphie entre dans la ville d'Oslo. Elle se mettait un point d'honneur à aider les vampires de cette ville dans leur recherche sur l'élixir. Pendant quelques semaines, elle restait dans cet endroit glacial. Vraiment, elle aurait préféré que ce soit le clan des Serpents qui s'installe en Norvège, mais tant pis.
La silhouette sombre de l'église dominait les autres demeures, on reconnaissait bien la perversion des Dragons pour s'être installé dans un endroit qui inspirait la confiance aux mortels. Avec des plus précipités, Séraphie se rendit vers l'église. Le soleil allait se lever dans quelques heures, mais elle préférait d'abord être parfaitement installée avant les premiers rayons du soleil.

Se rapprochant un peu plus d'Adalrik, la jeune femme observa la belle bâtisse si bien rénovée par son ancien chef, Sigfrid. L'église se dressait majestueusement, dominant de toute sa grandeur les sombres bâtisses qui paraissaient si miteuse comparé à elle. L'obscurité lui donnait un air assez inquiétant. C'était un endroit de refuge pour les pauvres et les mendiants, dommage pour eux... Ils servaient ensuite de repas aux vampires restaient à l'intérieur. Quelle impression l'église Adalrik pouvait-elle bien donnée en plein jour ? Une sensation de sécurité, de tranquillité ? Peut-être... En tout cas, Séraphie ne le vérifierait jamais... Sauf si l'élixir marchait, à ce moment là, qui sait ?

La vampire ouvrit d'un geste lent la porte, toujours ouverte, de l'église. Elle traversa rapidement la nef, rompant le charme sérénité qui remplissait la pièce. Séraphie ne prêta pas attention aux statues représentant le Christ ou encore la Sainte Vierge. Autrefois, à chaque fois qu'elle se rendait dans une église, elle allumait un cierge. Mais maintenant, tout cela lui paraissait si... Débile. Difficile de croire qu'elle ait pu s'abaisser à cela, mais à cette époque, cela faisait partie de sa religion.

La jeune femme alla sur le bas-côté pour trouver les escaliers permettant d'accéder à la partie des vampires. Sa visite n'était pas attendue, mais vu qu'elle revenait à la même époque tous les ans, ses congénères devaient s'attendre à sa visite. Cela faisait quelques mois que les chercheurs Dragons ne lui avaient pas confier de mission, Séraphie espérait bien qu'ils avaient une tâche importante pour elle cette fois-ci.
La jeune femme arriva dans la salle principale, elle s'assit d'un air négligent sur l'un des canapés, attendant visiblement qu'un de ses semblables daigne de venir à sa rencontre, cela romprait le silence de la pièce vide.

Cela faisait à présent une bonne heure que Maaya était rentrée de sa petite chasse nocturne, repus de sang de quelques aristocrates d’Oslo. Debout, à l’embrasure de la porte, un verre de sang à la main, elle discutait avec le bourreau de la Salle des Tourments tout en allumant une cigarette.

Ils parlaient, souriante, des récentes tortures menée à bien par le bourreau, et de celles qu’elle aimerait réaliser elle-même. Elle priait son interlocuteur de mettre un ou deux humains de côté pour elle et Sigfrid, ils s’en occuperaient sûrement la nuit prochaine. Les éclats de rire qu’ils ne pouvaient réprimer en parlant de l’agonie des mortels étaient quelque peu discrets…

Ecrasant sa cigarette pourtant pas entièrement fumée dans un cendrier posé sur la première table venue, la Lune Noire s’excusa auprès de son ami et l’invita à retourner à son travail. Elle avait que remarqué Séraphie de Valencourt était entrée, et, prenant un fauteuil de velours rouge, elle vint s’asseoir devant l’exploratrice, après avoir posé sa cape à col dure sur le dossier du siège. Elle alluma sa cigarette, puis, après avoir recraché la fumée de ses poumons, elle parla d’une voix douce :

« Cela faisait longtemps, Séraphie… Vous accepterez bien un verre, n’est-ce pas ? »

Sans attendre de réponse, elle se leva et alla chercher une coupe de liquide vitale, en plus de la sienne, et l’offrit au vampire.

« Accepteriez-vous de me parler de ce que vous avez fait pendant votre absence ? Je m’ennuie quelque peu, ce bourreau m’a exaspèré au plus haut point, il devient trop classique… »

Séraphie n'avait pas remarqué la présence de Maaya dans la salle, ni celle du bourreau d'ailleurs. Ce fut avec une attention polie qu'elle regarda la chef du clan des Dragons s'asseoir près d'elle, et tirer une bouffée de sa cigarette. Elle n'avait jamais comprit pourquoi Maaya avait un tel besoin de ces choses là, après tout, ça n'avait pas un meilleur goût que le sang, et l'odeur est particulièrement désagréable pour les non-habitués. Séraphie ayant elle-même essayait, en détestait davantage la cigarette. Mais elle n'en montra rien, au contraire, elle respirait l'air nauséabonde qui remplissait la pièce, toujours avec son attitude désabusée.

La jeune femme ne pu qu'accepter le rafraîchissement que lui proposait Maaya. Séraphie cligna des yeux et pencha légèrement la tête en avant en signe d'acquiescement. Rien ne se refusait à la chef, même si on pouvait douter que Maaya s'emporte, mieux valait accepter.
La jeune femme tendit la main pour saisir le verre que lui offrait si aimablement la chef des Dragons. Séraphie détestait boire ce qu'elle n'avait pas elle-même chassé, tout le monde le savait, si ce léger détail avait échappé à la Chef, on pouvait le lui pardonner. La Comtesse but une petite gorgée de ce liquide qui avait perdu toute fraîcheur, puis le posa sur la table devant elle.

Avec une attention particulière, elle écouta ce que Maaya avait à lui dire. Elle eut une moue passablement frustrée qui se changea en sourire à l'annonce du bourreau. Cet homme n'avait aucun art, il ne connaissait pas les moyens les plus cruels pour tuer. Il se servait des moyens des... Mortels ! Séraphie considérait ça comme une offense à son peuple.
La jeune femme regarda Maaya de nouveau, elle détestait parlait d'elle ou de ses voyages. Surtout que depuis un certain temps, on ne lui avait confié aucune tâche importante... Selon elle. Mais peut-être que le peu de découverte qu'elle avait fait aurait un peu d'importance aux yeux de la Chef.
Se raclant la gorge, la vampire commença à parler.

" Comme vous le savez, cela fait déjà un long moment que vos... Chercheurs - on sentit une pointe d'ironie dans sa voix - ne m'ont confiés aucune mission, préférant visiblement donner cette tâche aux nouveaux venus. " Il y eut un moment de pause, comme si la faute revenait entièrement à son interlocutrice.
" Mais j'ai l'impression que certains moyens de guérisons orientales nous seraient d'une grande aide. Les chinois, par exemple, utilisent certaines plantent pour se guérir. " Séraphie regarda Maaya droit dans les yeux, essayant de déceler quelle réaction elle pouvait bien avoir.
" Depuis ses dernières semaines, je m'intéresse énormément aux moyens de guérisons par les plantes. J'ai l'impression que ce système de guérir serait très utile pour nous. Certaines plantes comme la violette odorante sont excellentes contre la toux et les problèmes pulmonaires. Une couronne de violettes odorantes est censée éloigner la migraine. On trouve cette plante en France notamment. Dois-je continuer mon exposé ? " Ajouta la jeune femme en se permettant un sourire.

Apres avoir traversé la nef et prit le passage qui menait aux souterrains, Karl parvint jusqu' au salon principal, richement décoré. Un air indéfinissable de dépravation y régnait.

Le bavarois considéra la salle, passablement vide, et ne remarqua que deux silhouettes, à l'autre bout du salon, en grande discusion.
Il ne les avait jamais vu, mais à l'assurance de la premiere, il supposa qu'il s'agissait de Maaya, dite la Lune Noire, la nouvelle chef du Clan, celle qui l'avait fait mandé jusque dans ses montagnes natales. C'etait la protégée de Sigfrid . Karl avait entendu parler d'elle et certains la considérait comme une parvenue, qui ne méritait pas de tous les diriger, n'etant ni norvegienne ni assez experimentée du fait de son "jeune age".
Mais Karl était lui meme un etranger en ces lieux , et il savait , pour l'avoir lui meme démontré alors qu'il avait moins d'un siecle, que l'experience n'etait pas qu'une question d'age.

Quant à l'autre personne, une francaise à ses manieres,, il émanait de ses attitudes une sorte de voluptuosité vénéneuse, qui ne laissait pas totalement insensible le vieux chasseur. Il se rappela un ami francais , un jour lui avoir parler d'une telle femmme ,ui avait défrayée la chronique du Tout-Paris. Il parlait d'elle en la nommant la Comtesse Sanglante. Etait ce la meme personne ?

Le bavarois crut bon d'attendre que les deux femmes aient fini leur conversation avant de se presenter. et s'assit dans un des larges fauteuils disposés dans le salon.

Maaya regarda attentivement son interlocutrice boire une petite gorgée de sang, un sourire en coin. Elle n’avait offert ce vert qu’en guise de « test », Séraphie était totalement libre de le refuser, surtout compte tenu de ses goûts exigeants. Le vampire cacha son rire derrière une autre inhalation de fumée, portant son attention sur les paroles de la Comtesse. Aucune expression ne se fit lire sur son visage, alors qu’elle écoutait avec grand intérêt. Finalement, la Lune se permit une gorgée de sang et parla tranquillement, lentement :

« Les plantes… Inutile de continuer votre exposé. Un chercheur vient justement d’arriver dans la salle, vous l’avez sûrement remarqué. Je vous prierai donc de lui parler de vos idées, c’est à lui, ou à ses collègues que vous nommez avec tant d’ironie, que vous devez présenter vos exposés. De toute manière, ils m’en confieront une étude plus ou moins avancée lorsque sera aboutie leur recherche, que leurs assistants m’auront quelque peu commenté auparavant… Pour l’instant, permettez que je l’appelle auprès de nous. »

Maaya avait sentie la présence de l’intelligent vampire qu’elle avait demandé à voire. Elle s’ennuyait de l’avancée monotone de leurs recherches, et il lui semblait qu’il était grand temps que le bavarois revienne quelque nuit dans l’église. La Lune avait aussi perçu la réserve du vampire dès son entrée. La salle était si peu emplie que n’importe qui pouvait les voir dès son entrée. Qu’importe, cela dit, aucunes de la chef et de la Comtesse n’avait de désir de discrétion, auquel cas la salle principale n’était pas adaptée.
D’une voie claire, elle appela alors le vampire discret :

« Karl, mon précieux chercheur ! Vraiment, navrée de vous avoir poussé à venir, mais j’ai grand besoin de vous et de vos connaissances. Venez, ne restez pas cloîtrée dans l’ombre de cette pièce lorsque nous sommes si peu nombreux présent ici… »

Le bavarois traversa la salle et , sans parvenir à se departir pleinement de sa rigidité germanique, vint se presenter devant ses hotesses en une élégante révérence à la francaise.

"Fraulein, c'est un honneur pour moi de faire votre connaissance.
Ma chere Maya, j'ai beaucoup entendu parler de vous. Votre réputation s'etend jusqu'aux plus hautes cimes de mes Alpes natales . En vous regardant pour la premiere fois, Je commence à comprendre le choix de Sigfrid. Il m' a certes été pénible de quitter mes Wildenstein, mais notre quete passe avant les désirs personnels..."Le chasseur porta son regard vers la gracieuse silhouette qui tenait compagnie à la chef du Clan." et il est toujours certains plaisirs qui compensent...

Karl se tourna vers la gracieuse silhouette :

"Mademoiselle. Je n'ai pas suivi le début de votre conversation, mais j'ai cru comprendre que vous vous interessiez aux vertus de certains végétaux ? . J'ai justement un bon ami autrichien, botaniste de son état, qui m'a recemment entrenu de certaines propriétés tres interessantes à ce sujet .
Je serais ravi d'approfondir plus tard ce sujet avec vous, une fois que j'aurai pu inspecter les installations de cette demeure."

Se retournant vers la Lune noire, le généticien rajouta :

"A ce propos, depuis ma derniere visite, avez vous eu les disponibilités pour installer une serre , ? . Magnus m'avait dit à l'époque, qu'une telle infrastructure était à l'étude"
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Maaya soupira, écrasa sa cigarette dans le cendrier posé sur la table face à elle et se cala dans son fauteuil.

« Je sais bien, je connais ses projets. Malheureusement la serre n’est toujours pas présente ici. Enfin du moins, elle n’est seulement pas achevée. Elle se trouvera à quelques kilomètres au nord d’Adalrik, certainement. Enfin bref, navré mon bon Karl, mais vous n’aurez pas de serre à votre disposition ici. Peut-être à Paris… »

Le chef se leva lentement et remit d’un geste vif, mais élégant, sa cape sur ses épaules. Elle invita d’un geste de la main ses deux interlocuteurs à franchir la porte derrière eux, celle qui les mèneraient vers le laboratoire.

« Je vous y emmène simplement. J’ai encore des choses à faire et à voir avec Sigfrid. J’ai été trop négligente et feignante ces dernier temps, il est grand temps de créer ne serait-ce qu’un petit remue-ménage, ne pensez-vous pas ? »

Le chasseur eut un sourire compatissant.

" L'intendance n'est pas le fort de ceux de notre race, ma chère. Laissons cela aux mortels. Mais je vous accompagne avec joie, j'ai hate d'inspecter mes nouveaux quartiers."

Karl obesrva Maya endosser sa cape , avec une prestance naturelle.

" A propos,ma Dame, comment se porte votre cher Sigfrid ?"

Le sourire de Séraphie s'effaça bien vite. Elle avait l'impression que Maaya ne portait pas grande importance à ce qu'elle avait dire. Rien d'étonnant. Qui pourrait être assez sot pour s'intéresser à des plantes ? La jeune femme ne l'avait fait juste parce qu'elle trouvait certaines de leurs propriétés intéressantes. Néanmoins, si ses recherches n'aboutissaient à rien, elle ne serait pas très étonnée.
Sans se retourner pour autant, Séraphie sentit la présence de quelqu'un - sûrement un des ses semblables, les Mortels ne pouvaient pas entrer ici. Elle ne lui porta aucune attention pour autant, ignorant délibérément sa présence. Toutefois, lorsque la chef du clan fit allusion au nouveau venu en tant que chercheur, la Comtesse se tourna vers lui en le regardant avec un intérêt polie. Enfin, "regarder" est un bien grand mot. Plutôt, elle le dévisagea.
Séraphie regarda l'homme s'avancer vers elles. Pour un vampire, elle trouvait qu'il était âgé. Bien qu'il n'y ait pas de limite d'âge, elle était habituée à voire des vampires oscillant entre dix-huit et trente ans.
Jamais plus.
La vampire eut un petit sourire en entendant les compliments du dénommé Karl. Bien sûr, tout le monde essayait de paraître sous le meilleur jour à Maaya. Bien qu'il pouvait être sincère dans ses paroles, Séraphie le trouvait un peu hypocrite.
Lorsque le chercheur la complimenta sur son... Apparence, la jeune femme haussa les sourcils, surprise par la légère impudence de Karl.

*Morbleu ! Est-ce possible que les gens de son pays aient tant baissé dans la courtoisie et l'affabilité ? Je croyais que les chercheurs - qu'ils soient de notoriété ou non - avaient un certain doigté dans la manière de séduire les dames.*

Séraphie fut ravie de voir que le chercheur s'intéressait à ses découvertes, mais son visage ne changea pas d'expression pour autant. La surprise qu'elle avait éprouvée tout à l'heure avait totalement disparue, son visage avait retrouvé son impassibilité sereine.
Même si la moindre des politesses aurait été de se présenter, la jeune femme n'en fit rien.

"Je serais enchantée de discuter de cela avec vous. Mais je ne pense pas que le moment soit bien choisi. Nous devrions sûrement attendre d'être bien installé et reposé avant."

La jeune femme écouta d'une oreille peu attentive ce que se disait ses deux compagnons. Elle en retint l'essentiel cependant. Il était question d'une serre qui n'était pas achevée, ou autre chose dans le genre.
Séraphie se leva avec grâce de son fauteuil. Elle vit La Lune Noire faire un signe en direction d'une porte. D'après ce que se souvenait la jeune femme, cette porte menait vers le laboratoire. Elle s'imaginait immédiatement devoir raconter ses découvertes au chercheur, et pour le moment, elle n'avait pas la tête à cela. La Vampire s'excusa alors de devoir les quitter précipitamment.

*Oh noooon ! J'ai pas envie d'aller dans le labo' !* pensa-t- elle de la même manière qu'un enfant qui fait un caprice.

"Je suis vraiment confuse," dit-elle brusquement, "mais je crois que je vais devoir vous quitter. Ce voyage m'a épuisé, et je sens que je vais devoir me ressourcer. Et ce n'est sûrement pas ces verres de sang - elle les regarda avec dégoût - qui vont satisfaire ma soif. Je vais partir à la chasse, seule." Elle accentua ce dernier mot pour bien leur faire comprendre qu'elle ne désirait nullement avoir de la compagnie.

Séraphie s'inclina poliment devant ses compagnons, puis reprit son chemin dans le sens inverse, sans un regard en arrière, de sa démarche volontaire qui ressemblait étrangement à celle d'un conquérant.

Maaya ne porta plus grande attention à la comtesse. A dire vraie, elle souhaitais juste montrer le laboratoire à Karl, et s’en aller rejoindre son compagnon… Pourtant le chercheur n’avait pas bougé, ne faisant que l’observer.
Tout d’abord la Lune Noire ne réagit aucunement, se contentant de le regarder, malgré la question qui lui avait été posé. Séraphie camoufla le silence du chef par ses quelques phrases, puis s’en alla, insistant fortement sur son désir de solitude. Cela exaspéra Maaya : rares étaient les Dragons qui aiment chasser à plusieurs. D’un signe rapide de main, le vampire fit signe à l’exploratrice que cela ne posait aucun problème. Baissant la tête, elle ferma les yeux, respira un grand coup et releva la tête, écartant gracieusement la mèche de cheveux qui lui cachait l’œil droit. Elle sourit à Karl et répondit, tardivement, à sa question :

« Sigfrid, aux dernières nouvelles, se porte très bien, confié aux douces et chaudes mains d’une ‘innocente’ catin des faubourgs d’Oslo, étrangère au Plaisir Interdit. Je vais malencontreusement devoir lui retirer cette fleure tout à l’heure, une fois que j’en aurait plus ou moins fini avec vous. Maintenant, si vous le voulez bien, suivez moi… »

-> Vers le laboratoire.

Le vieux vampire fut amusé par la réaction de la jeune compagne de la Lune Noire, qui visiblement avait quelque peu été outrée par ses remarques.
Il sourit lorsque celle ci s'eclipsa d'une maniere cavaliere, insistant sur son besoin d'etre laissée seule. Elle avait cet air mutin et ce regard courroucé des jeunes pucelles de Munich.
Elle lui plaisait déja.

Cependant, Maaya s'etait levée a son tour , et l'invitait a le suivre pour lui montrer les installations souterraines.

Sans un mot, le bavarois suivi son hotesse.

Invité

Voilà maintenant quelques jours que Thibault s’était proposé en tant qu’Explorateur pour le clan des Dragons. Après quelques nuits de voyages et quelques carnages, il arrivait enfin à Oslo. Bien que Thibault ait fait plusieurs fois le tour du monde, il ne connaissait pas très bien la Norvège et ne connaissait pas encore la langue.

Lorsqu’il arriva enfin devant l’église, il se mit à marmonner :

« C’est à croire que je suis destiné à passer ma vie dans une église ! »

Après un bref moment d’hésitation, il se décida enfin à entrer dans la grande bâtisse. Il regarda ensuite tout autour de lui pour essayer de trouver son chemin. Son regard tomba enfin sur un escalier qui semblait descendre. Il l’emprunta et arriva dans une grande pièce où il se sentit tout de suite chez lui. Après avoir jeté un regard circulaire autour de lui, il abaissa sa capuche, dévoilant son visage.

Appartement de Sigfrid

Maaya entra en trombe dans la salle, suivit par Sigfrid. Elle avait un visage sévère et tendu, comme on lui avait rarement vu, outre ses moments de grande colère. Levant brusquement la tête vers le plafond, elle poussa un cri perçant qui obligea les quelques vampires présents dans la salle à se boucher violement les oreilles. Se tournant vers son compagnon, accroupi, les mains sur les tympans, elle se baissa, dégrafa sa cape et se la mit sur els épaule,s pour cacher ses épaules nues.

« Trouve un prêtre humain, pas notre bon serviteur, et organise quelque chose là haut. Je me fous de ce que c’est, mais je veux des innocents, plein d’innocents… »

L’ordre claqua comme un fouet aux oreilles de l’ancien chef qui n’était guère habitué à recevoir des ordres. Elle le savait fort bien, mais elle savait également qu’il allait obéir. Elle se dirigea à grand pas vers l’escalier qui menait à la surface, mais avant de monter rapidement les marches de bois, son regard croisa celui d’un nouveau vampire qu’elle ne connaissait pas. Elle lui fit un petit signe, l’invitant à la suivre, et sortit à l’extérieur de l’église…

Invité

Thibault regardait les personnes présentes lorsqu’il vit un couple de vampires entrer la pièce. Un mince sourire apparut sur ces lèvres lorsqu’il vit la beauté de la femme mais celui-ci s’effaça vite pour faire place à une grimace de douleur lorsque celle-ci se mit à crier.

*Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle a une voix puissante !*

Puis elle donna des ordres au vampire qu’il identifia comme était Sigfrid.

*Se doit être elle la chef de notre clan ! Elle a un charisme impressionnant !*

Soudain, il vit la vampire venir précipitamment vers la sortie puis il sentit son regard sur lui. Le sang de Thibault se glaça légèrement et lorsqu’il la vit lui faire signe de la suivre, il se précipita à sa suite.

danse maccabre